LA TAILLE ET LES RETOUCHES
Retour accueil Le débitage se fait progressivement en utilisant un percuteur dur ou bien un percuteur tendre qui vient frapper plus ou moins violemment le bloc de matière première. Un impact avec un percuteur dur (masse de pierre, voire enclume) donnera lieu à des éclats détachés assez marqués au niveau des bulbes de percussion. Partant du bloc initial, le premier enlèvement devient le plan de frappe de l'enlèvement suivant. La chaîne opératoire se poursuit aboutissant à des bifaces assez grossiers et aux profils plutôt sinueux. Cette technique de taille, la plus simple, est souvent caractéristique de bifaces plus anciens ou des bifaces abbevilliens. L’utilisation d’un percuteur tendre (bois végétal, bois animal, os) permettra de détacher des éclats plus fins et de régulariser les bords de l’outil. Les traces des éclats détachés sont moins prononcées et plutôt ondulées, et les bifaces sont donc plus fins et régulier de forme; leur profil peut devenir presque rectiligne. Les bifaces obtenus sont souvent de culture acheuléenne plus évoluée ou bien de culture moustérienne. A noter que les deux types de percussions ne sont pas incompatibles et se rencontrent parfois conjuguées sur le même outil. Par ailleurs, différentes retouches peuvent se remarquer: - retouches en écaille et scalariforme: très fréquentes sur des pièces moustériennes où les racloirs, les bifaces et les pointes se rejoignent dans des formes transitoires. - parallèles ou subparrallèles: plutôt observées sur des pièces de l'acheuléen supérieur; elles peuvent avoir été obtenues par pression. Très souvent une fine retouche est visible sur tout ou partie du pourtour des bifaces ; il peut s’agir d’une retouche méticuleuse de régularisation des bords ou bien d’usage, affectant souvent les bifaces les plus récents.